lundi 15 avril 2013

DEUX JAMBES, DEUX PIEDS, MON OEIL

Ainsi est le titre d'une pièce que Monique Enckell a écrit en 1996. La Compagnie Éclairage Public en collaboration avec la comédienne et metteuse en scène Clotilde Baudon en ont fait une création partagée.
Pour cela ils ont réunis des acteurs, actrices, professionnels et techniciens du spectacle tout en invitant les enfants, à qui la pièce s'adresse, à participer. Durant tout le processus de création - commencé en janvier de cette année - les minots travaillent et donnent leurs avis sur la mise en scène, les costumes, la lumière, le son ou encore les décors. Leur imagination et leur créativité nourrissent ainsi le spectacle et permettent en même temps aux enfant de découvrir les différents métiers du spectacle, de jeter un regard derrière les coulisses.
Une fois abouti le spectacle sera présenté au public fin juin.
Dans l'idée de participation et du partage des structures du quartier - Théâtre de Lenche, Bibliothèque, centre Baussenque - sont associées au projet et les compétences de nombreux habitants ont été mises à contribution bénévolement (graphisme, dessins, photo, organisation...). C'est donc un projet de proximité qui crée du lien, qui rassemble les générations, qui fait travailler ensemble professionnels et amateurs, jeunes et moins jeunes, Marseillais depuis toujours et nouveaux arrivants!
Pour se faire une image de cette belle initiative, une répétition ouverte à tous aura lieux dans la cour de la Bibliothèque du Panier.
N'hésitez pas à venir, à accompagner vos enfants et petits enfants, à participer par votre présence à ce projet sympathique et à encourager tout l'équipe!

Place du Refuge
samedi 20 avril à 10h


jeudi 11 avril 2013

LE PANIER EN IMAGES

Une nouvelle fois le Panier se transformera pendant une nuit et deux jours en livre d'images, en galerie déambulatoire.
Organisée par Les Ateliers de l'Image, la NUIT DE L'INSTANT est un projet autour de la photographie avec la volonté de diffuser l'image la plus contemporaine sous de s formes autres que la photographie papier pour un public le plus large possible. Les travaux sélectionnés s'exposent dans des lieux le plus variés dont certains ouvrent spécialement à cette occasion.
Pour cette quatrième édition vous êtes invités à vous promener dans une ambiance joyeuse et festive de lieu en lieu pour vous abandonner à la magie de l'image sous toutes les formes. Il n'y aura pas seulement pour les mirettes car vous pouvez aussi rentrer dans un appareil photographique géant (place des Pistoles), parler slovaque, écouter de l'accordéon ou déguster un verre de vin chez Fabienne et Lukas au Microcosmos Chai Urbain (16 rue de l'Evêché) en regardant se former "La Houle" une installation vidéo de Didier Nadeau et Nicolas Gerber.
Parmi les lieux qui participent à cet événement ne ratez pas la vidéo "Nightingale" de l'Irlandais Jaki Irvine à la Backside Gallery (88 rue de l'Evêché), "14,644" un diaporama sonore d'Ezio d'Agostino à la Grotte des Accoules (22 Montée des Accoules) avec une performance musicale d'Alain Accoules dans la soirée où le vernissage à la Citerne du Panier (17 rue St.Antoine) et à à la Traverse (28-38 rue Henri Tasso) de Dynamika, Photo Art Centrum basé à Kosice, ville slovaque qui est avec Marseille capitale de la culture cette année.
Reste à vous souhaiter "Bonne nuit"!

Vendredi, 12 avril à partir de 18h jusqu'à 2h du matin (certains lieux ferment à minuit)
Samedi, 13 avril : rencontres avec des artistes entre 14h et 18h
Visites accompagnées le vendredi à partir de midi sur réservation 04.91.90.46.76
Programme: ici


L'ART AU COEUR DE L'ÊTRE

Quand Marseille vous est contée...
Marseille et ses vieux clichés, Marseille et sa réalité sociale, Marseille enfin et ses trésors insoupçonnés, riche de toutes ses différences, de tant de contradictions, mais néanmoins le reflet d'un monde en perte de vitesse, d'une société en manque de repères! Et si nous étions tous un peu responsables, acteurs silencieux et finalement complaisants d'injustices qui gangrènent une population qui n'a plus le choix.
Aujourd'hui les quartiers nord sont une source d'inspiration intarissable pour un mauvais feuilleton marseillais largement relayé par la presse, et qui fait bien du tort à notre ville. Alors, puisque Marseille est devenue malgré elle la lace où se jouent des vrais enjeux de société, soyons également précurseurs dans l'analyse du problème, cherchons dans nos ressources humaines des réponses différentes.
Comment offrir à ces générations d'enfants, adultes de demain, l'espoir d'un monde dans lequel il est encore possible de rêver? Cessons peut-être d'attendre indolents que la solution vienne des autres. La police évidemment ne réglera rien toute seule dans une société qui prend l'eau. C'est toute une ville qui doit se sentir concernée par un mal)être collectif. les forces de l'ordre colmatent, rassurent momentanément, déplacent parfois le problème, mais rien ne peut changer sur le fond sans que chacun ne s'implique. Le racisme primaire n'a jamais été une réponse. La solution ne trouvera pas non plus ses racines dans la division et nous avons tout à perdre à monter des individus les uns contre les autres. Il faut beaucoup d'amour pour apaiser les tensons. Ce n'est ni un problème de face, ni un problème de religion: chacun est libre de puiser ses forces là o il trouve du sens. Quelle importance, pourvu que l'humain reste au centre de toutes les préoccupations? C'est inexorablement un problème d'Homme! Alors que certains s'éloignent progressivement de l'essentiel, nous restons tous membres à part entière d'une société qui se déshumanise et nie trop souvent les valeurs fondamentales, rendant le mieux vivre ensemble difficile. Le mal-être général nous ronge lentement et nous tuera sûrement si nous n'y prenons garde. Nous devons redonner du sens à l'autre, à la vie, au travail, au respect, à l'écoute, à l’entraide. Il faut préserver l'humain au centre de nos priorités, car si nous ne faisons rien, c'est que nous n'attendons rien en retour. Terrible constat! C'est en semant que l'on récolte: il faut des graines de confiance et d'espoir pour que la vie reprenne ses droits. Ayons le courage de proposer une alternative à l'illusion, soyons exemplaires et faisons éclater les couleurs du possible pour redonner un peu d'ambition à notre Société. Nous sommes des êtres de chair et de sang, et nous refusons de devenir d'innommables robots dénués de tous sentiments. L'émotion doit être choyée, valorisée, nous tous hommes et femmes avons le droit de pleurer, d'être troublés, ne refusons pas notre part d'humanité, c'est la réponse absolue à la violence qui ronge notre société!
L'art nous conduit au plus profond de l'être, dans cet intime infini qui héberge notre âme. Un chemin trop souvent délaissé au profit de la voie encombrée et asphyxiante qui nous plonge dans le "faire" et nous aveugle obstinément. Prenons le temps, laissons parler nos sens, mettons des couleurs, des formes, des mots, de la musique, des gestes sur nos émotions, explorons nos méandres, assumons et dévoilons notre complexité, mettons l'invisible en lumière, réapprenons à ÊTRE. Nous autres artistes sommes investis d'une mission particulière à une époque où il est parfois plus facile de s’accommoder d'une situations précaire sous prétexte qu'elle nous semble fatale! A travers notre travail nous communiquons, exprimons notre monde intérieur pour mieux le partager. Nous sommes des passeurs d'émotions et partons à la rencontre de l'autre dans l'espoir de le toucher dans ce qu'il a de plus précieux. Acceptions de nous laisser surprendre et émouvoir, soyons ivres d'absolu et devenons ensemble des acteurs convaincus, engagés dans la reconstruction d'un monde plus humain.
L'Art permet également de créer du lien social. A travers les "ateliers de peinture de rue" que j'anime dans les quartiers Nord de la ville, je mesure l'urgence de rétablir des relations de confiance avec cette partie de notre cité phocéenne laissée en marge de nos préoccupations, et trop facilement stigmatisée par des règlements de comptes récurrents. Les enfants viennent chercher auprès de nous de l'attention, de l'écoute, et beaucoup d'affection. Ici ils existent, ici on donne du rêve, mais on explique également que le rêve peut devenir un véritable chemin de vie à force de travail, de passion et de conviction. Lorsque je suis arrivée il y a un an, j'étais pétrie de préjugés. ces rendez-vous hebdomadaires ont changé ma vision des choses. Oui, ce sont des quartiers sensibles, tellement riches de sensibilités différentes et insoupçonnées! A travers les couleurs, on donne aux enfants la possibilité d'exprimer leur émotions. Ils ont changé mon regard sur "leur" monde qui est aussi le mien, et m'ont convaincue: j'avais donc raison d'y croire.

Valérie Duron-Pechere
 Atelier Val'Art
42 rue Sainte Françoise

mercredi 3 avril 2013

JE SUIS TOUTE PETITE / COMME UNE GRAINE DE PIMENT

"Soy chiquitita / Como une pepita de aji" ainsi commence une chanson pour enfants du Chili, car c'est les enfants qui seront ce mois-ci à l'affiche chez les Femmes du Panier. Le blog vous présentera au fil des jours des boutiques où l'on trouve des objets et des vêtements pour les petiots, des événements qui peuvent intéresser parents et enfants, des activités - bref tout qui s'attache à l'univers des enfants.

Le premier lieu où l'on vous emmène aujourd'hui est le GALHIA NOIR et plus précisément  à la rencontre d'Alexandra. Elle, c'est Mademoiselle Patchwork! Née à Cannes, la jeune femme à passé son adolescence dans le Var où elle suit des études...agricoles! Quand son compagnon trouve un travail à Arles, Alexandra s'y installe et se décide de faire un métier de sa passion: le patchwork. Elle crée sa marque "Sacha's World et Cie" et se lance dans la fabrication d'objets textiles mais bien loin de l'image traditionnelle du "patchwork petite fleur, petit carré".

"J'ai souhaité en effet revisité le patchwork y mettre beaucoup de couleur. J'achète mes tissus directement auprès de créateurs (ou) sur internet et qui sortent vraiment de l'ordinaire". On peut dire qu'Alexandra a bien réussi son pari: ses coussins, sets de table, plaids, pochettes... sont gais et acidulés ou détournent avec humour des symboles de notre société - par exemple les codes barres.
Les plaids pour les enfants sont colorés, on y trouve des roses et des bleus, des tissus géométriques aussi bien que ceux avec des petites personnages. Des doudous sont tous rigolos et donnent envie de retomber un peu en enfance à défaut d'avoir un bébé à qui l'on peut les offrir.
Allez y même s'il n'y a pas de petit enfant à gâter car vous trouverez certainement des choses pour mettre de la couleur dans votre intérieur - et il y aura encore des journées gris et pluvieuses...

Le Galhia Noir
38 rue de l'Evêché