Pour fêter la Journée des Droits des Femmes, Anouar de RED LIMON fait la part belle à cinq artistes peintres.
Elles se sont connues chez Lucien Frocot, en suivant des cours dans son atelier 14 sur le Quai du Rive Neuve, atelier fermé depuis quelques années déjà. Les cinq femmes ont décidé à continuer leur travail commun autour du modèle vivant tout en suivant chacune son parcours personnel.
La Marseillaise Marie-Ange Niaulon, aussi connue par les visiteurs de la galerie Biz'Art, est allée vers l'abstraction, les techniques mixtes, les collages. Les différents médiums, les différentes techniques se sont succédés au cours des apprentissages, des envies. Ils se sont avoisinés, rapprochés, apprivoisés pour mieux s'acorder, s'embriquer, se superposer.
Barbara Jauffret, Américaine originaire du Missouri, s'inscrit dans la grande tradition des peintres provençaux, évoquant dans ses toiles, qui font penser par leurs couleurs fortes et franches parfois aux expressionnistes allemands, paysages du midi, calanques et collines.
Le groupe compte avec Pamela Matheron une autre Américaine dans ses rangs. Elle raconte ses débuts dans le fameux Atelier 14: "En 1998 j'entendis parler d'un atelier où l'on pouvait dessiner des nus en compagnie d'autres artistes. Ainsi je gravis les escaliers irréguliers de l'Atelier 14 dans une impasse qui ferait hésiter un marin enivré! L'épaisse porte, plus que centenaire, s'ouvrait vers un autre monde. Le parfum d'atelier me rassura et deux petits hommes, presque nonagénaires, calqués d'un roman de Marcel Pagnol, m'accueillirent. 'Puis je venir peindre avec vous?' demandai-je. C'était trop tentant... les deux lutins jouaient les difficiles, mais leurs yeux farceurs les trahissaient et je compris que j'étais des leurs."
C'est de la Finlande que Liisa Nieminen est venue à Marseille et elle aussi nous livre quelques souvenirs des séances de travail autour du nu chez Lucien: "Elle est brune avec une peau laiteuse avec des graines de beauté. (...) Mon stylo glisse sur ma feuille, j'ajuste les positions en vitesse en mettant en valeur son corps qui est là, comme si nos n'existions pas. (...) Chacune la fixe de son regard, mais elle ne fixe personne. Elle est elle, libre dans la légitimité de son corps nu (...) Je sors mes bics de couleur, je précise, je peaufine, j'ajoute quelques détails. Elle a des bijoux. Sa chevelure devient soyeuse, sa bouche rouge, ses ongles noirs, c'est une princesse asiatique ou une geisha. Le réveil sonne, je signe, je range les affaires dans mon sac et 'ciao', à la prochaine."
La cinquième femme qui expose, Raphaëlle de Sloovère, reste un mystère...
Red Limon
52 rue Sainte Françoise
Exposition jusqu'au 2 avril, du mardi au dimanche de 15h à 19h30
vernissage samedi 9 mars à partir de 17h30
Elles se sont connues chez Lucien Frocot, en suivant des cours dans son atelier 14 sur le Quai du Rive Neuve, atelier fermé depuis quelques années déjà. Les cinq femmes ont décidé à continuer leur travail commun autour du modèle vivant tout en suivant chacune son parcours personnel.
La Marseillaise Marie-Ange Niaulon, aussi connue par les visiteurs de la galerie Biz'Art, est allée vers l'abstraction, les techniques mixtes, les collages. Les différents médiums, les différentes techniques se sont succédés au cours des apprentissages, des envies. Ils se sont avoisinés, rapprochés, apprivoisés pour mieux s'acorder, s'embriquer, se superposer.
Barbara Jauffret, Américaine originaire du Missouri, s'inscrit dans la grande tradition des peintres provençaux, évoquant dans ses toiles, qui font penser par leurs couleurs fortes et franches parfois aux expressionnistes allemands, paysages du midi, calanques et collines.
Le groupe compte avec Pamela Matheron une autre Américaine dans ses rangs. Elle raconte ses débuts dans le fameux Atelier 14: "En 1998 j'entendis parler d'un atelier où l'on pouvait dessiner des nus en compagnie d'autres artistes. Ainsi je gravis les escaliers irréguliers de l'Atelier 14 dans une impasse qui ferait hésiter un marin enivré! L'épaisse porte, plus que centenaire, s'ouvrait vers un autre monde. Le parfum d'atelier me rassura et deux petits hommes, presque nonagénaires, calqués d'un roman de Marcel Pagnol, m'accueillirent. 'Puis je venir peindre avec vous?' demandai-je. C'était trop tentant... les deux lutins jouaient les difficiles, mais leurs yeux farceurs les trahissaient et je compris que j'étais des leurs."
C'est de la Finlande que Liisa Nieminen est venue à Marseille et elle aussi nous livre quelques souvenirs des séances de travail autour du nu chez Lucien: "Elle est brune avec une peau laiteuse avec des graines de beauté. (...) Mon stylo glisse sur ma feuille, j'ajuste les positions en vitesse en mettant en valeur son corps qui est là, comme si nos n'existions pas. (...) Chacune la fixe de son regard, mais elle ne fixe personne. Elle est elle, libre dans la légitimité de son corps nu (...) Je sors mes bics de couleur, je précise, je peaufine, j'ajoute quelques détails. Elle a des bijoux. Sa chevelure devient soyeuse, sa bouche rouge, ses ongles noirs, c'est une princesse asiatique ou une geisha. Le réveil sonne, je signe, je range les affaires dans mon sac et 'ciao', à la prochaine."
La cinquième femme qui expose, Raphaëlle de Sloovère, reste un mystère...
Red Limon
52 rue Sainte Françoise
Exposition jusqu'au 2 avril, du mardi au dimanche de 15h à 19h30
vernissage samedi 9 mars à partir de 17h30
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